Veronique West

« Il y a des choses que je ne peux exprimer dans aucune langue, et il y a des choses que je ne pourrais jamais connaître ou comprendre au sujet de l’esprit et du corps des autres. Alors comment fait-on pour se contenter des silences plutôt que d’essayer de les combler? »

À travers une esthétique fragmentée, le travail artistique de Veronique West amène à explorer la façon dont le handicap et la folie peuvent être des perturbations génératives qui changent la compréhension du soi, de la parenté et de la communauté. Au moyen de collaborations et de conceptions multimédias, ses projets intègrent diverses portes d’entrée, une accessibilité s’entremêlant à une expérimentation formelle.

Liaison des absences

Dans cette interview, Veronique discute de Szepty/Whispers, son œuvre d’art mixte à la fois numérique et en direct qui transporte vers l’exploration du dialogue intergénérationnel sur la santé mentale et le handicap.

DÉTAILS VIDÉO

Biographie

Veronique est un individu colon non-binaire d’origine polonaise vivant sur les terres occupées et non cédées des peuples de Première nation de Musqueam, de Squamish et de Tsleil-Waututh. À titre de personne artiste, animatrice, consultante et organisatrice, iel base son œuvre sur sa propre expérience de l’incapacité mentale et de la maladie physique chronique. En plus de son travail créatif, Veronique s’implique dans des activités organisées par les pairs visant à promouvoir la santé mentale tout en reconnaissant l’expertise et l’autodétermination des personnes ayant une expérience vécue. Veronique s’inspire des enseignements de nombreux artistes et activistes en quête d’équité qui sont convaincus que chacun des mouvements de libération est lié. Iel s’efforce de travailler de manière à soutenir la solidarité entre les mouvements.

Aperçu

Dans Szepty/Whispers, l’artiste scrute le silence de sa mère immigrante à l’égard de la santé mentale, cherchant à trouver des mots décrivant sa propre expérience. En parcourant les traces du passé, Veronique s’empare des sujets de la vie après l’expérience de violence, de la culture intraduisible et de politiques mémorielles. Grâce à une accumulation fracturée de narrations personnelles, de conceptions multimédias, de sous-titrages et de descriptions audio, la représentation artistique emmène à la recherche du handicap touchant la parenté, en parcourant des failles générationnelles.