Nos fantômes adorés
Entretien avec Santiago Guzmán
Nos fantômes adorés
Entretien avec Santiago Guzmán
Je pense que je suis un incorrigible romantique. Disons-le franchement : je tombe amoureux comme ça, en un claquement de doigts.
Je suis originaire de Metepec, au Mexique, mais je vis à Terre-Neuve-et-Labrador depuis six ans. J’ai d’abord déménagé à Corner Brook, sur le côté ouest de l’île, pour poursuivre une formation d’acteur. Après avoir obtenu mon diplôme en 2019, j’ai décidé de rester et faire de cet endroit mon chez-moi. En tant qu’immigrant, lorsqu’on part, ça peut arriver qu’on n’ait pas toujours l’occasion de dire « Au revoir », ou qu’on se trouve à l’autre bout du monde.
« En tant qu’immigrant, lorsqu’on part, ça peut arriver qu’on n’ait pas toujours l’occasion de dire “Au revoir”. »
ALTAR est né de l’idée suivante : Que se passerait-il si j’étais de nouveau en contact avec toutes ces personnes qui ne font plus partie de ma vie? En fin de compte, je voulais faire cette pièce sur l’amour et toutes les facettes qui la composent, mais aussi sur l’amour familial — notre façon d’aimer la famille et ce qui fait qu’elle sera toujours présente pour nous, d’une manière ou d’une autre.
Je pensais et réfléchissais à ma vie, et je me disais : Bon, eh bien, j’ai quitté le Mexique depuis maintenant quatre ans, et donc… qui suis-je? À quel point suis-je différent ou semblable? Est-ce que je pratique encore mes traditions? Est-ce que j’oublie comment parler espagnol? De quelle manière mes relations changent-elles? Au départ, je percevais la pièce comme étant au sujet d’amants, mais tout en étant vraiment conscient et en ayant ce beau et discret petit rappel que c’était beaucoup plus que ça. C’était une occasion pour moi de penser à qui je suis et à ma façon d’aimer.
Le moment ainsi que les aspects thématiques et métaphoriques de Día de Muertos s’ajustaient bien et s’enveloppaient à la perfection comme un cadeau pour mon public, parce que je parlais de fantômes — vous savez, les fantômes : quelque chose de très contemporain.
J’essayais de trouver quelque chose qui m’était très personnel, que je connaissais vraiment et qui me permettait de relier ces deux mondes. Mais j’étais très conscient que je laissais des gens s’introduire dans ma culture sans leur donner un cours sur le Jour des morts. C’était plutôt du genre : « Je vais vous raconter une histoire. Ce n’est pas à propos de Día de Muertos, mais c’est ma façon de le célébrer. »
Nos fantômes adorés
Nos fantômes adorés
Entretien avec Santiago Guzmán
Je pense que je suis un incorrigible romantique. Disons-le franchement : je tombe amoureux comme ça, en un claquement de doigts.
Je suis originaire de Metepec, au Mexique, mais je vis à Terre-Neuve-et-Labrador depuis six ans. J’ai d’abord déménagé à Corner Brook, sur le côté ouest de l’île, pour poursuivre une formation d’acteur. Après avoir obtenu mon diplôme en 2019, j’ai décidé de rester et faire de cet endroit mon chez-moi. En tant qu’immigrant, lorsqu’on part, ça peut arriver qu’on n’ait pas toujours l’occasion de dire « Au revoir », ou qu’on se trouve à l’autre bout du monde.
« En tant qu’immigrant, lorsqu’on part, ça peut arriver qu’on n’ait pas toujours l’occasion de dire “Au revoir”. »
ALTAR est né de l’idée suivante : Que se passerait-il si j’étais de nouveau en contact avec toutes ces personnes qui ne font plus partie de ma vie? En fin de compte, je voulais faire cette pièce sur l’amour et toutes les facettes qui la composent, mais aussi sur l’amour familial — notre façon d’aimer la famille et ce qui fait qu’elle sera toujours présente pour nous, d’une manière ou d’une autre.
Je pensais et réfléchissais à ma vie, et je me disais : Bon, eh bien, j’ai quitté le Mexique depuis maintenant quatre ans, et donc… qui suis-je? À quel point suis-je différent ou semblable? Est-ce que je pratique encore mes traditions? Est-ce que j’oublie comment parler espagnol? De quelle manière mes relations changent-elles? Au départ, je percevais la pièce comme étant au sujet d’amants, mais tout en étant vraiment conscient et en ayant ce beau et discret petit rappel que c’était beaucoup plus que ça. C’était une occasion pour moi de penser à qui je suis et à ma façon d’aimer.
Le moment ainsi que les aspects thématiques et métaphoriques de Día de Muertos s’ajustaient bien et s’enveloppaient à la perfection comme un cadeau pour mon public, parce que je parlais de fantômes — vous savez, les fantômes : quelque chose de très contemporain.
J’essayais de trouver quelque chose qui m’était très personnel, que je connaissais vraiment et qui me permettait de relier ces deux mondes. Mais j’étais très conscient que je laissais des gens s’introduire dans ma culture sans leur donner un cours sur le Jour des morts. C’était plutôt du genre : « Je vais vous raconter une histoire. Ce n’est pas à propos de Día de Muertos, mais c’est ma façon de le célébrer. »
personne interviewée
Santiago Guzmàn
Directeur de la photographie
Rodrigo Iniguez
monteur vidéo
Abdurahman Hussain
Direction créative
Peter Farbridge et Crystal Chan
Musique
Seryn
Extraits
Extrait d' Altar, courtoisie de la RCA Theatre Company (filmé en octobre 2021 à St. John's, NL)
Extrait de We Are Here,courtoisie de Blue Pinion Films (Ruth Lawrence)
Je pense que je suis un incorrigible romantique. Disons-le franchement : je tombe amoureux comme ça, en un claquement de doigts.
Je suis originaire de Metepec, au Mexique, mais je vis à Terre-Neuve-et-Labrador depuis six ans. J’ai d’abord déménagé à Corner Brook, sur le côté ouest de l’île, pour poursuivre une formation d’acteur. Après avoir obtenu mon diplôme en 2019, j’ai décidé de rester et faire de cet endroit mon chez-moi. En tant qu’immigrant, lorsqu’on part, ça peut arriver qu’on n’ait pas toujours l’occasion de dire « Au revoir », ou qu’on se trouve à l’autre bout du monde.
« En tant qu’immigrant, lorsqu’on part, ça peut arriver qu’on n’ait pas toujours l’occasion de dire “Au revoir”. »
ALTAR est né de l’idée suivante : Que se passerait-il si j’étais de nouveau en contact avec toutes ces personnes qui ne font plus partie de ma vie? En fin de compte, je voulais faire cette pièce sur l’amour et toutes les facettes qui la composent, mais aussi sur l’amour familial — notre façon d’aimer la famille et ce qui fait qu’elle sera toujours présente pour nous, d’une manière ou d’une autre.
Je pensais et réfléchissais à ma vie, et je me disais : Bon, eh bien, j’ai quitté le Mexique depuis maintenant quatre ans, et donc… qui suis-je? À quel point suis-je différent ou semblable? Est-ce que je pratique encore mes traditions? Est-ce que j’oublie comment parler espagnol? De quelle manière mes relations changent-elles? Au départ, je percevais la pièce comme étant au sujet d’amants, mais tout en étant vraiment conscient et en ayant ce beau et discret petit rappel que c’était beaucoup plus que ça. C’était une occasion pour moi de penser à qui je suis et à ma façon d’aimer.
Le moment ainsi que les aspects thématiques et métaphoriques de Día de Muertos s’ajustaient bien et s’enveloppaient à la perfection comme un cadeau pour mon public, parce que je parlais de fantômes — vous savez, les fantômes : quelque chose de très contemporain.
J’essayais de trouver quelque chose qui m’était très personnel, que je connaissais vraiment et qui me permettait de relier ces deux mondes. Mais j’étais très conscient que je laissais des gens s’introduire dans ma culture sans leur donner un cours sur le Jour des morts. C’était plutôt du genre : « Je vais vous raconter une histoire. Ce n’est pas à propos de Día de Muertos, mais c’est ma façon de le célébrer. »